1 ) EDITIONS LIBRE2LIRE Maman, si tu savais…
Maman, si tu savais…
Roman autobiographique (sortie officielle le 4 Novembre 2019) aux Editions Libre2Lire
SECRET
C’est un joli mot le secret, mais parfois sombrent dedans des vies entières…
Ainsi débuta l’histoire de Nane, mon histoire
Un secret de famille … La recherche de ses racines …
Apprendre que l’on n’est pas qui l’on croit être, voir sa vie basculer, se retrouver sans repères, presque sans identité. C’est d’une violence incommensurable, ça blesse, ça détruit votre cœur, votre âme, votre esprit et même parfois votre corps.
Douter de tout, ne plus se retrouver dans un sourire aimé, ne plus savoir si l’on est du Nord, du Sud ou bien d’ailleurs.
Et puis chercher, chercher encore ..
Dans le regard des uns, dans la mémoire des autres… Tenter de trouver la clé du secret, la clé du mensonge. Ne plus manger, ne plus dormir, vouloir disparaître de la surface de la terre…
Hésiter entre rage et espoir… Fouiller un grenier, dépecer un album photos, renverser une vieille malle… User ses semelles…
Chercher on ne sait où, on ne sait comment, on ne sait pourquoi…
Prendre un avion, arpenter un hall de gare, emprunter un chemin inconnu…
Toucher du doigt une vérité qui s’évapore toujours
Recommencer, repartir, tricoter son passé avec son présent…Sans trou dans l’ouvrage et, pour cela, rattraper la maille glissée du mensonge.
Haïr Dieu, haïr le diable et tenter de se reconstruire par sa seule volonté !
Annie Barbier
Maman, si tu savais…
DEUX ENFANTS AU SOLEIL
Cette chanson- là était sortie depuis quelques années quand j’ai rencontré le grand amour de ma vie. C’était en 1968. Nos vies étaient brûlées par les deux bouts, la sienne par sa passion de la musique, la mienne par un destin implacable. Mais lui et moi, c’était quelque chose d’incroyable. On rêvait d’innocence, on rêvait d’insouciance, on rêvait d’océan et de soleil.
On n’avait que l’amour, mais quel amour ! Il m’avait dit : « Mon amour, un jour viendra où nous serons ces deux enfants là. Je connais une crique dans une île perdue. » Je m’y voyais déjà un jour d’été, à me pendre à son cou. Nous écoutions cette chanson en boucle.
Mais la vie fait de nous ce qu’elle veut… Nous n’avons eu droit qu’à un hiver…Quelques mois …qui ont rempli mon existence. J’ai écrit un jour qu’on n’a qu’un amour dans sa vie…Un comme celui-là, c’est certain !
Depuis, j’en ai fait des voyages vers l’océan ! J’ai couru dans l’eau sans tenir sa main. J’étais l’oiseau à fleur de l’eau et lui l’oiseau envolé aux cieux éternels d’où l’on ne revient pas.
Il y a des enfants qui ne sont pas destinés à vieillir …
Annie K.Barbier
Voilà, ce livre est sorti .. Maman, si tu savais…
C’est bête à dire .. J’en connais par coeur chaque ligne et pourtant quand je le lis, je me demande encore, comme je le disais à une de mes nièces, je me demande encore si l’âme fragile que je suis, cachée derrière la femme décidée et battante, a le droit de crier, de céder à la rage, à la colère, à la révolte.
Qu’importe ! Je me suis passée de toutes les permissions.
Je tourne les pages, presque incrédule. Quarante ans de ma deuxième vie ont occulté longtemps la première qui pourtant m’a forgée.
Je ne l’ai pas écrit pour moi mais pour ceux que j’aime. Ce livre c’est aussi un cri d’amour à mes enfants. Jamais, au grand jamais, je ne voudrai leur laisser en héritage la souffrance qui fut la mienne. Je leur ai donné ce que j’ai pu et, une chose est sûre, les morts ne partiront plus jamais en silence.
Annie Barbier
Je ne suis pas ton père
C’était un soir d’hiver, entre pluie et brouillard…
Je t’ai regardé partir, histoire sans paroles…
Quarante-six années ont passé et je pourrais décrire chaque motif du papier peint de la salle à manger, un affreux papier crème, orange et marron avec des dessins géométriques hideux. Je crois bien que j’ai dû les fixer pendant une journée complète, sans boire, sans manger, quasiment sans respirer.
J’ai voulu disparaître de la surface de la terre, j’ai voulu casser l’infime lien qui me tenait à la vie mais j’ai survécu à la douleur. Et je me suis relevée, plus forte qu’avant le séisme.
Un père est fait pour protéger ses enfants, pour les aimer, surtout quand ils n’ont plus de mère.
Mais le jour se lève toujours après la nuit, c’est la seule chose immuable de l’existence, la seule vérité. Un jour pousse un autre jour et nous laisse toujours une chance ..
J’ai appris ça et je m’en servirai jusqu’au bout du temps qui me reste.
Nane… ou cinq lettres pour un destin
SECRET – TRAGÉDIE – ESPOIR – ENFER – TRAHISON
Annie Barbier