Je t’aimais

JE T’AIMAIS…

Quand au petit matin tes mains jouaient des gammes
Pianotaient sur ma peau des notes noires et blanches
Et que tes doigts légers détricotaient la trame
Des dentelles étoilées accrochées à mes hanches

Quand ton souffle plus court me réchauffait le corps
Et que tes lèvres douces parcouraient tout mon être
Impérieuses, exigeantes jusqu’au bout de l’aurore
Dans une partition dont tu restais le maître.

Quand brûlant de passion, tu étouffais mes mots
Ta bouche sur ma bouche, ton regard dans le mien
Quand chacune de nos plaintes s’en allait crescendo
Au fil de nos étreintes dans un été trop chaud
.
Quand le satin bruissait de caresses appuyées
Et que sur l’oreiller se dessinait l‘empreinte
D’un bouquet de baisers aux saveurs enflammées
Quand la lune riait derrière la lampe éteinte

Morphée nous emportait enlacés, amoureux
Du champ de nos batailles, brûlants mais apaisés
Au repos des guerriers et nous dormions à deux
C’était il y a longtemps, je n’ai pas oublié.

Annie Kubasiak-. Barbier

Texte protégé SACEM

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