Une tarte à l’abricot

Un peu remuée là de suite …

C’est bizarre les souvenirs, ça remonte parfois brutalement juste avec une image, en l’occurrence une aquarelle avec des abricots, trouvée dans un marché de noël. Et là m’est revenue une vieille histoire injuste pour quatre noyaux découverts par ma mère dans un lieu incongru. J’avais une dizaine d’années, même pas peut-être. J’ai dû avouer ce jour là, sous peine de graves représailles, un acte que je n’avais pas commis. La sanction à venir était insupportable pour l’enfant que j’étais. Je ne peux même pas raconter ça parce que ça fait partie de mes secrets d’enfant parfaitement inracontables. Sauf que là, je l’ai quand même dit à mon homme ce soir.

Quarante ans que nous sommes mariés et jamais je ne lui avais raconté cette sordide histoire.. Et là, il avait les larmes aux yeux, ce qui chez lui n’est pas une habitude ! C’est drôle parce qu’on s’habitue à sa propre histoire au point que l’inavouable ne nous parait même pas si grave ! Et pourtant ce doit l’être quand même quand à 63 ans révolus on n’a pas réussi à oublier ce jour là !

J’ai juste une chose à vous dire.  Ne soyez jamais injuste avec vos enfants et au bénéfice du doute, lâchez l’affaire parce que ça fait des dégâts considérables, ça détruit définitivement la confiance en l’adulte et ça vous berce de cauchemars jusqu’au bout de votre vie. 

 

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