Noms, surnoms et petits noms

Les surnoms, les petits noms

Voilà encore bien quelque chose qui fait partie de nos vies, de nos identités même, comme un patrimoine à défaut d’être un patronyme. On a tous connu ça, surtout dans l’enfance, au collègue et en amour aussi. Parfois on a adoré, parfois on a détesté, surtout devant nos copains d’école, quand on avait subitement envie de jouer au grand et que le petit nom devenait bien encombrant d’un seul coup. « Euh Maman, tu ne m’appelles pas Choupinette devant les copines hein ? »

Bref, toute petite et seulement dans la famille du côté de mon père, tout le monde m’appelait Nanou. Les grands-parents, leurs voisins, les oncles, les tantes, les cousins, toute la famille du nord ne me connaissait que sous ce nom là. Et à 20 ans c’était encore comme ça. Avec les années, ce surnom est descendu vers la Corrèze, pays de ma Maman. Nanou c’était familial et rien d’autre.

Quand je suis entrée au collège en sixième, j’étais à Madagascar et je suis devenue la Vasa. C’est ainsi qu’ils nommaient les blancs là-bas et ça n’avait rien de péjoratif, en tous les cas beaucoup moins que le surnom de Polak qui me fut parfois attribué avec méchanceté.

Puis vint le temps du premier amour. Là ce fut Nane et il n’y avait que lui qui m’appelait comme ça. Chasse gardée ! Nane ne lui a pas survécu, d’ailleurs je n’aurais pas voulu et même aujourd’hui, ça lui reste dévolu à jamais.

Mon mari a usé sur ma carcasse une foule de petits noms mais aucun ne m’a jamais collé à la peau, sauf peut-être Ma Polonaise qu’il se plait encore à dire de temps en temps.

Aujourd’hui, tous mes amis proches m’appellent Nini. D’ailleurs, c’est plus un signe de ralliement qu’un surnom et quand ils disent Annie, je me demande ce que j’ai fait.

Mes petits enfants m’appellent Mamie-Coco, parce que j’ai des poules et les oeufs qui vont avec

Voilà, vous savez tout et vous avez le droit de m’en dire un peu sur vous aussi.

Bonne journée à tous

Annie K. Barbier

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