C’est au jardin un janvier glacial qui pose ses frimas à tous les chemins.
De délicates dentelles de givre ourlent les feuilles et les branches des arbres. Le froid fige des vestiges de gouttes de pluie au bord des toits.
Le silence est impressionnant dans cette blancheur ouatée. Pas un souffle de vent, pas un oiseau qui vole, pas un bruit dans la campagne alentour. La petite mare est gelée.
«Et lorsque je me penche au bord du petit pont
S’inscrivent dans l’onde les mots de ta chanson
Je vois se figer au fil de l’eau glacée
Le contour d’un visage un peu comme un portrait».
Il y a si longtemps et pourtant … Je pourrais dire ici chacun des mots de notre conversation ce matin là.
Annie K. Barbier
Le portrait de glace
dans La voyageuse sur le banc
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