Collonges-la-Rouge

Que j’aime ces matins d’été dans les rues de Collonges à l’heure ou rien ne bouge.

On entend à peine la chanson des abeilles se perdant dans les vignes qui grimpent au long des murs rouges.

Au bistrot du village Paul sort ses petites tables rondes, y jette les nappes à carreaux, aligne ses chaises d’osier blond. Là-bas dans le lointain on entend quelques cloches qui nous portent les nouvelles de la ville d’à côté. Une odeur de café, un touriste égaré de si bonne heure, quelques mots échangés… Un gamin passe sur son vélo, un chien aboie, la vie reprend ses droits.

On respire le bonheur du jour qui se lève à grandes bouffées au pays de mon enfance, Collonges la Rouge la bien nommée, un point sur la mappemonde, mon auberge du bout du monde. 

 

Annie Kubasiak-Barbier

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