Je vous ouvre mon coeur

Je vous ouvre mon cœur…

Oui, je suis une femme pressée parce que je considère que mon temps est compté, ni plus ni moins que celui de chacun, mais il n’empêche… J’ai la rage de vivre, celle d’exister. Je ne travaille pas. J’existe !

J’ai des projets plein la tête. Je suis une passionnée. Alors, excusez-moi du peu, mais je n’ai aucunement l’intention de changer, ni celle de m’aligner sur une forme quelconque de politiquement correct, ni de m’enfermer dans un moule Les moules c’est fait pour les tartes.

Je suis née dans des conditions difficilement acceptables. Il me manque la moitié de moi même et cela fait 73 ans que je cours après une pièce de puzzle, sans aucune chance de la trouver. Mon désarroi fait place à l’exigence.

Alors oui, je me dépêche pour créer la part de moi qui me manque. J’ai encore des rêves à réaliser, le besoin de m’accomplir.

J’ai sacrifié une grande part de ma vie et si je peux en sauver encore quelques bribes, je le ferai avec ma tête de mule, ma rébellion et mes colères si besoin.

Personne ne me dictera ma conduite. J’ai bien assez donné dans cette vie atypique qui a été la mienne.

Malgré l’écriture qui me tient en vie, malgré les confidences lâchées et hormis une toute petite poignée de gens, personne ne sait rien de mon moi profond, de mes errements, de mes souffrances, de mes espoirs.

Je suis juste infiniment vivante. Voilà ! C’est ça ma chance. Alors, que l’on cesse de me reprocher d’être pressée.

Bonne soirée à tous, à ceux et celles qui m’aiment pour ce que je suis, franche et sans fard.

Sur ce, je m’en vais dormir. Il est temps. La lune me sourit derrière ma lucarne.

 

Annie Kubasiak-Barbier

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